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Le bois du Fief Dupont (du nom d'une famille de longue lignée), situé à l'ouest de la commune n'est pas "communal". Il est composé d'environ 120 parcelles privées de bois taillis d'une superficie avoisinant les 27 hectares. Une vingtaine de pièces (5 hectares) ont été essartées pour agrandir l'espace labourable.

 

On y trouve essentiellement des chênes, des frênes, de la gère ou robinier (du nom du botaniste J. ROBIN qui le ramena du Canada). Leur durée de vie moyenne est de vingt-cinq à trente ans entre deux coupes destinées au bois de chauffage. On considère que le rendement est évalué à une corde à l'are (la corde valant deux voies - d'où le nom d'agent "voyer" donné au personnel chargé de l'entretien des bois et des chemins vicinaux - ou quatre stères).

 

Ces parcelles sont de grandeurs et de propriétaires très différents. L'un d'eux était le Chevalier THIBAULT DE NEUCHAISE, maire de 1815 à 1818, qui possédait cent cinq hectares dans la commune, dont le bois du Fief Dupont et le logis du Chiron d'Ardennes, situé sur la butte (le chiron) à environ 400 mètres de la Maison Neuve et dont il ne reste plus rien. A partir de 1845, les propriétés de Neuchaise ont été morcelées et vendues.

Actuellement, notre petit bois est partagé entre quelques 75 propriétaires dont une bonne cinquantaine de rochénardais qui totalisent à peine 12 hectares, soit la moitié du bois. La superficie des parcelles va de 2 ares 85 centiares (285 m²) à 93 ares 21 centiares (9321 m²). Seules 10 dépassent 50 ares.

 

Au moyen âge, jusque vers le seizième siècle, il reliait la forêt de Benon à l'ouest à la forêt de Chizé au sud. On peut encore y rencontrer certaines nuits des passages d'animaux tels que sangliers, cerfs, biches ou chevreuils.

 

Plusieurs histoires et légendes font état de notre petit bois:

 

- Le bois de la mariée: C'est une petite clairière où la tradition voulait que la mariée fasse la première danse le jour de ses noces pour avoir l'assurance d'allaiter sa future progéniture... Sinon, pas de lait!

 

- Le bois des rameaux: Là poussait un gros buisson de buis où les femmes pieuses du village venaient cueillir quelques brins pour les mener bénir par le curé le dimanche de la fête du même nom.

 

- Le bois des motos: C'était un secteur particulièrement accidenté où les jeunes du village aimaient se réunir avec leurs "mobs" pour s'éclater sans gêner  les habitants.

 

- Les trous: Ils ressemblent à des excavations provoqués par des bombes!.. En fait, ils auraient fait office de carrières pour la construction des maisons, pour l'édification des murettes. D'autres rumeurs avancent qu'ils proviendraient des restes d'habitations ou des ruines d'un château - ce qui n'apparait pas sur le cadastre napoléonien de 1804 contrairement au logis du Chiron d'Ardennes. Une autre explication nous dit que ce serait les entrées des souterrains.

 

- Les murettes: De l'avis des anciens, ces petits murs de pierres sèches qui délimitent de nombreuses parcelles auraient été montés pour occuper les ouvriers agricoles arrivés du sud à l'époque du plein rendement des vignobles (avant les ravages du phylloxéra en 1875). Ces pierres provenaient des restes d'extractions faites pour la construction des maisons.

 

- Les souterrains: Aménagés pour permettre à deux chevaliers d'y circuler côte à côte, ils étaient censés relier les différents châteaux du secteur: La Rochénard, Olbreuse, Mauzé, etc... A l'époque des guerres de religions entre "papistes" et "huguenots" aux 14ème et 15ème siècle.

Un témoin oculaire m'a certifié avoir vu pendant des travaux dans la sacristie de l'église un escalier de quelques marches qui menait vers l'entrée d'un souterrain... De là à croire à la légende de la cloche remplie d'or qui sommeille sous le parvis de notre église!..

D'autres témoins assurent avoir entendu la musique de l'harmonium en passant près de certains de ces trous.

Une chose est sûre, ce sont les caches que mentionne l'instituteur protestant Jean MIGAUD dans son livre, pour se soustraire au harcèlement qu'exerçaient sur lui et coreligionnaires les "dragons" du bon roi Louis XIV.

 

Fort de tout ce passé chargé d'histoires, notre petit bois offre encore aujourd'hui ses sentiers sinueux aux amateurs de promenades sylvestres en toute saison.

 

Alors, promenons-nous dans les bois pendant que la chasse n'y est pas!

 

Paul DEBOEUF

 

 

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